Sauver Yûya [ PV Yûya, Ryo ]

- Tu imagine ce qui se serait produit si ce Jun n'avait pas été présent ? Tu ne serait peut-être même plus là à l'heure qu'il est.

Je tournai les yeux vers lui, la bouche entrouverte. Limite j'aurais préféré qu'il me hurle dessus, je ne m'étais pas préparé à ce qu'il reste calme.

- Mais n'empêche que tu sais parfaitement à quel point je trouve ça stupide de vouloir monter aux arbres pour prendre des photos. C'est très dangereux et c'est le genre d'accident qui se produit très souvent.

Je soufflai doucement en reportant à nouveau mon attention sur mes mains.

- Je suis désolé...

En plus de ça je m'étais foutu la trouille de ma vie. Cette fois, j'avais réellement eu peur de mourir car j'avais quelque chose à perdre alors qu'avant à part mes photos il n'y avait rien. J'inspirai et, sentant les larmes me monter aux yeux je remontai la couverture sur mon visage.

- Je suis désolé...

Je me doutais bien qu'il était désolé. Mais ça n'empêchait pas ce qui était arrivé. Je le vis remonter les couvertures sur son visage et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Je dois avouer que je trouvais ça vraiment stupide ce qu'il avait fait, mais fallait aussi ce dire qu'il aurait sûrement eu sa leçon. Et le plus important, c'est que rien de très grave n'était arrivé lors de cet accident. Il était toujours en vie et c'est ce qui comptait le plus pour moi. Je me levais de ma chaise et m'approchais du lit avant de glisser une de mes mains sous les couvertures.

- Pourquoi tu cache ce si beau visage ?

Ma main trouva rapidement le haut de son torse et je caressais doucement celui-ci en souriant.

- Tu sais, c'est pas très joli des couvertures. Je préfère de loin voir ton visage.

Je l'entendis se lever de la chaise et sa main se faufila sous la couverture.

- Pourquoi tu caches ce si beau visage ?

Je sentis mes joues s'empourprer légèrement alors que quelques larmes m'échappèrent. Après ça il espérait que j'allais enlever la couverture? Sa main se posa sur le haut de mon torse, je frissonnai légèrement à ses caresses.

- Tu sais, c'est pas très joli des couvertures. Je préfère de loin voir ton visage.

Je soupirai silencieusement mais n'abaissai pas la couverture pour autant. Profitant que mse mains étaient près de mon visage, je passai mes pouces sur mes joues pour en chasser mes larmes, mais d'autres les remplacèrent rapidement. Ah non, beh là c'est sûr que j'enleverais pas la couverture. C'était stupide que je pleure maintenant parce que j'avais bien mérité ce qui m'était arrivé.

Une légère moue s'installa sur mes lèvres lorsque je m'aperçu que Yûya ne semblait pas du tout vouloir retirer les couvertures. Je me demande bien pourquoi même. Je n'avais pourtant pas été dur avec lui. Alors pourquoi persistait-il à se cacher ainsi ?

- Allez Yûya, enlève les couvertures.

Un petit sourire amusé prit naissance sur mes levres.

- Sinon, je jure de me venger par la suite.

Je sais pas quelle genre de vengeance je pourrais bien utiliser, mais bon, je finirais bien par trouver. Je poussais un léger soupir, laissant ma main quitter les couvertures avant de reprendre place sur ma chaise.

- C'est plus drôle du tout maintenant. Je croyais avoir la chance de revoir ton beau regard une fois que tu serais réveiller, mais à présent, je dois me contenter de ces fichus couvertures.

- Allez Yûya, enlève les couvertures.

Je ne pouvais pas enlever les couvertures, je pleurais encore... et je ne voulais qu'il s'en aperçoive, je me sentais assez bête comme ça.

- Sinon, je jure de me venger par la suite.

Humpf peut-être que ça devrait m'inquiéter, mais pourtant pas du tout. Il pouvait bien me faire ce qu'il me voulait, maintenant je n'étais plus à ça prêt. Sa main quitta la couverture.

- C'est plus drôle du tout maintenant. Je croyais avoir la chance de revoir ton beau regard une fois que tu serais réveillé, mais à présent, je dois me contenter de ces fichus couvertures.

Je lâchai la couverture, sans pour autant l'enlever, et passai mes mains sur mes joues en espérant à nouveau, vainement en plus, que cela ferait cesser mes larmes. J'étouffai mes sanglots du mieux que je pouvais en espérant que mes hoquets n'étaient pas visibles. J'étais censé me reposer? C'était plutôt mal barré...

Je posais mon regard sur Yûya au moment où je perçus un mouvement. Mais malheureusement pour moi, il ne retira tout de même pas les couvertures. À croire qu'il me boude. Je détournais la tête, croisant me sbras sur ma poitrine. Mais j'eus tôt fait de me relever en entendant quelques sanglots. Mais pourquoi est-ce qu'il pleurait ? Est-ce que j'avais été aussi dur avec lui pour que ce soit le cas ? Je m'approchais du lit avant de me pencher vers celui-ci.

- Qu'est-ce qui se passe mon coeur ? Est-ce que c'est à cause de moi que tu pleure ainsi ?

Et dire que depuis tout à l'heure je tentais de lui faire retirer ces couvertures en diant toute sorte de stupidités. Je suis vraiment idiot quand c'est pa sle temps.

- Je t'en prie mon ange, cesse de pleurer. Tu sais bien que j'aime pas te voir dans cet état.

Je devrais plutôt dire t'entendre en ce moment, mais bon. C'est du pareil au même de toute façon.

- Qu'est-ce qui se passe mon coeur ? Est-ce que c'est à cause de moi que tu pleure ainsi ?

Je secouai la tête, me rendant compte après que ça n'avait servit à rien vu qu'il ne m'avait pas vu. mais je ne voulais pas qu'il pense que c'était par sa faute que je pleurais.

- Je t'en prie mon ange, cesse de pleurer. Tu sais bien que j'aime pas te voir dans cet état.

Un hoquet m'échappa et je me giflai mentalement.

- Non ce n-n'est pas à-à cause de toi... hoquetai-je. C'est moi...

Oui ce n'était que moi, j'étais en colère contre moi, ma stupidité, mon imprudence... depuis le début ce n'était que moi le problème de toute façon. Et en plus j'arrivais pas à me calmer! Je me mordis la lèvre et tentai de respirer à nouveau normalement.

- Je suis vraiment stupide, arrivai-je à dire d'une seule traite.

- Non ce n-n'est pas à-à cause de toi... C'est moi...

Comment ça lui ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir fait pour pleurer ainsi ? D'accord il avait été imprudent et c'était même blessé à cause de ça. Mais ce n'était pas réellement une raison pour pleurer de cette façon.

- Je suis vraiment stupide.

Je prit place sur le lit près de lui en secouant légèrement la tête.

- Tu n'es pas stupide Yûya. Tu n'as simplement pas prit conscience des dangers que ça pourrait comporter.

Je posais mon regard devant moi en soupirant légèrement.

- Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça. Si ça se trouve, tu aurais très bien pu redescendre correctemetn de cet arbre et avoir un accident par la suite. On ne peut jamais prévoir ces choses. On peut tenter de s'en réchapper de quelques uns, mais ils finissent toujours par nous prousuivre de nouveau.

Je posais mon regard sur Yûya en souriant doucement.

- Tu n'es pas stupide Yûya. Tu n'as simplement pas prit conscience des dangers que ça pourrait comporter.

Si justement, c'était bien ça le pire! Je savais que je risquai de tomber et de me rompre le cou mais je voulais ces photos.

- Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça. Si ça se trouve, tu aurais très bien pu redescendre correctement de cet arbre et avoir un accident par la suite. On ne peut jamais prévoir ces choses. On peut tenter de s'en réchapper de quelques uns, mais ils finissent toujours par nous poursuivre de nouveau.

Je soupirai. Dans un sens, il avait peut-être raison, mais je me trouvais quand même stupide, si ça n'avait pas été le cas je ne serais pas sur ce lit d'hôpital.
Je me décidai finalement à sortir de sous cette couverture qui commençait à sérieusement me donner chaud. Je la rabbattis donc et repassai mes mains sur mon visage avant de me détourner pour que Ryo ne me voit pas comme ça. C'était bien assez embarrassant qu'il m'ait entendu pleurer tout de même. L'une de mes mains chercha tout de même la sienne. Beh oui quand même...

Yûya retira finalement les couvertures de son visage et j'eus la chance d'apercevoir celui-ci quelques secondes avant qu'il ne détourne la tête. Cependant, j'aperçus sa main qui cherchait en vain la mienne et un léger sourire s'installa sur mes lèvres. Je posais ma main sur la sienne, entourant mes doigts autour de celle-ci pour la serrer doucement.

- Tu sais ce qui compte le plus à présent ?

Je posais mon regard sur lui.

- C'est que tu sois toujours là.

Malgré tout ce qui avait pu se passer aujourd'hui, je remerciais en vain toute la chance qu'il avait eut. Grâce à celle-ci, je pouvais encore avoir la chance de l'avoir près de moi. Et ce qui comptais désormais poru moi. Je me fichais bien des dangers qu'il est pu prendre dans cet arbre, du moment qu'il était toujours là.

Ses doigts s'enroulèrent autour des miens. A ce contact, bizarrement, je me rendis compte que j'avais eu peur qu'il me repousse.

- Tu sais ce qui compte le plus à présent ?

Je ne bougeai pas, attendant, curieux, qu'il enchaine.

- C'est que tu sois toujours là.

Je me tournai enfin vers lui en soufflant doucement. Ma main libre, retenue par la perfusion, passa sur mon front avant que je ne repose mon regard sur Ryo. Je lui fis un vague sourire. Il ne m'en voulait pas de ma bêtise, c'était ce qui comptait le plus pour moi. Mes doigts caressèrent doucement les siens.

- J'ai eu si peur de plus jamais pouvoir te voir, avouai-je doucement.

Yûya se tourna finalement vers moi à mon plus grand bonheur. J'eus même le plaisir de voir un sourire se poser sur ses lèvres.

- J'ai eu si peur de plus jamais pouvoir te voir.

Mes lèvres s'étirairèrentdans un léger sourire. J'avais eu aussi cette peur quand je l'avais aperçus dans ce lit en entrant dans la chambre un peu plus tôt. Mais à présent, tout ça n'était que du passé. Il fallait maintenant. profiter de la chance que la vie lui offrait de nouveau.

- J'ai eu cette crainte aussi tu sais. Te voir aussi frêle dans ce lit, ça été la pire chose que j'ai vécu jusqu'à présent dans ma vie.

Je baissais les yeux un instant avant de reporter mon attention sur lui en souriant doucement.

- Mais heureusement, ce ne fut qu'une vilaine peur.

Je me penchais vers lui et déposais un léger baiser sur ses lèvres.

- J'ai eu cette crainte aussi tu sais. Te voir aussi frêle dans ce lit, ça été la pire chose que j'ai vécu jusqu'à présent dans ma vie.

Voilà qui ne m'aidait pas à ne plus m'en vouloir à mort.

- Mais heureusement, ce ne fut qu'une vilaine peur.

Il déposa un léger baiser sur mes lèvres mais avant qu'il ne se redresse, je collai à nouveau mes lèvres sur les siennes pour échanger un baiser plus long et langoureux. Ma main libre vint se poser sur sa joue que je caressai doucement.

- Je t'aime...

Je me surpris moi-même, les mots étaient sortis tous seuls de ma bouche sans que je puisse les retenir, pas que j'en ai eu l'envie d'ailleurs. Je plongeai mon regard dans celui de Ryo.

À peine mes lèvres venaient elles de quitter celles de Yûya, que celui-ci les reprit dans un baiser beaucoup plus long. Je profitais de celui-ci jusqu'à ce qu'il prenne fin suivit d'une caresse sur ma joue.

- Je t'aime...

Mon coeur s'arrêta de battre un instant avant qu'un grand sourire ne se dessine sur mes lèvres. Je savais qu'il m'aimait avec tout ce qui se passait entre nous, mais d'enfin entendre ces mots sortir de sa bouche, je crois bien que ça dépassait tout.

- Moi aussi Yûya.

Je me penchais de nouveau vers lui et m'emparais doucement de ses lèvres, laissant cette fois ma langue demander accès à la sienne en léchant caressant doucement ses lèvres.

- Moi aussi Yûya.

Je souris et il se pencha une nouvelle fois sur moi pour m'embrasser. Je répondis à son baiser sans hésiter et mes lèvres s'entrouvrirent sous sa langue pour la laisser rejoindre la mienne. Elles s'entrelacèrent amoureusement. Des frissons me parcoururent et mon coeur battait une douce chamade.
Je mis fin au baiser après plusieurs minutes, à bout de souffle et un petit sourire se dessina sur mes lèvres. J'avais enfin réussi à lui dire ce que je ressentais, pourtant il y a peu cela m'aurait parut insurmontable.

Une fois le baiser terminé, je me relevais avec un sourire sur les lèvres. Je réellement heureux en ce moment. En plus d'avoir la chance de garder Yûya auprès de moi, voilà que j'ai la chance de l'entendre prononcé ces mots qui habituellement ne venaient jamais. Faut croire que l'expérience que Yûya à vécu aujourd'hui lui a fait réaliser à quel point la vie était importante. Quoi que ça m'aide à le réaliser aussi. Je ne serais plus rien si Yûya n'avait pas réussit à s'en sortir. C'est sûrement lorsque la vie tente de nous arracher quelqu'un d'important à nos yeux qu'on finit par réaliser le tout. Pourtant ça ne devrait pas être ainsi. On devrait savoir dès le début à quel point la personne compte pour nous. Je posais mon regard sur Yûya en souriant doucement.

- Tu sais quoi, je suis ici avec toi à discuter alors que tu devrais être entrain de te reposer. Si jamais l'infirmière venait à repasser, je me ferais sûrement taper sur les doigts.

Je laissais un petit sourire amusé apparaître sur mes lèvres.

- Mais je m'en fiche, du moment que je suis près de toi.

- Tu sais quoi, je suis ici avec toi à discuter alors que tu devrais être entrain de te reposer. Si jamais l'infirmière venait à repasser, je me ferais sûrement taper sur les doigts.

Oh... c'était pas faux. Mais je n'avais pas tellement envie de me laisser m'endormir alors que je venais de me réveiller... surtout que j'avais peur de retrouver un sommeil peuplé de rêves aussi effrayant que ce que je venais de quiitter.

- Mais je m'en fiche, du moment que je suis près de toi.

Je souris. Oui elle pouvait bien dire ce qu'elle voulait, je doute que ça changerait quoique ce soit.
Je fermai les yeux une seconde en secouant la tête puis reportai mon attention sur mon aimé en faisant un petit sourire mutin.

- De toute façon je pense qu'elles ont autre chose à faire que de vérifier que j'obéis gentiment ^^

Enfin j'espérai parce que j'avais pas trop envie qu'elle demande à Ryo de partir pour que je dorme.

- De toute façon je pense qu'elles ont autre chose à faire que de vérifier que j'obéis gentiment ^^

J'hochais doucement la tête en souriant. Il avait pas tord en fait. Les infirmières avaient sûrement d'autres chats à fouetter que de venir vérifier l'obéissance de Yûya.

- Au moins, ça me permet de rester avec toi pendant ce temps.

Je lui fis un petit sourire en resserrant doucement sa main dans la mienne. Sauf que j'aimerais bien qu'il puisse sortir rapidement. C'est bien d'être dans cette chambre complètement seuls, mais ça serait beaucoup mieux si on serait ailleurs. On serait tranquille du moins et je pourrais me serrer contre lui.

- Et si jamais elle arrive entre temps et bien on aura qu'à improviser pour que je puisse rester.

Un petit sourire amusé prit place sur mes lèvres.

- Au moins, ça me permet de rester avec toi pendant ce temps.

Je sentis sa main se resserrer sur la mienne, ce qui me fit sourire. Mais j'aurais préféré pouvoir me pelotoner dans ses bras.

- Et si jamais elle arrive entre temps et bien on aura qu'à improviser pour que je puisse rester.

Je lui rendis son sourire et hochai doucement la tête. Je crois que ce serait bien la pire chose qui pourrait arriver, que je me retrouve seul à l'hôpital... Je fermai à nouveau les yeux mais les rouvris aussitôt avant que mes paupières ne se soudent ensemblent.

- Ah saleté de calmants, soupirai-je en faisant la moue.

- Ah saleté de calmants.

Un petit sourire en coin se dessina sur mes lèvres. Ça se voyait bien que ceux-ci commençaient à faire effet. Valait peut-être mieux qu'ils ne les combattent pas et qu'il se repose comme prévue.

- Laisse les agir. De toute façon, j'ai pas l'intention de partir même si tu prend du repos.

Je lui fis un petit sourire avant deporter sa main à mes lèvres pour y déposer un baiser.

- Je vais veiller sur toi durant tout le séjour que tu passera ici.

De toute façon, je serais beaucoup plus rassurer en étant près de lui que chez moi. Même si je sais qu'il est hors de danger, le savoir complètement seul dans cette chambre n'est pas pour me plaire.

- Laisse les agir. De toute façon, j'ai pas l'intention de partir même si tu prend du repos.

Il déposa un baiser sur ma main, mais la moue de mes lèvres ne disparut pas. Je ne voulais pas dormir. Je voulais profiter de sa présence, c'était peut-être bête car il ne partirait pas mais...

- Je vais veiller sur toi durant tout le séjour que tu passera ici.

Je soupirai tout doucement et opinai finalement. Je caressai sa main et fermai les yeux sans lutter contre la somnolance qui ne tarda pas à m'envahir. J'essayai de me concentrer sur la chaleur de la main de Ryo sur la mienne pour ne pas être happé à nouveau par mes vilains souvenirs.

Après quelques secondes, Yûya se décida finalement à accepter de se reposer. Un petit sourire s'installa sur mes lèvres alors qu'il fermait les yeux. Peut-être que de cette façon je ne pouvais plus apprécier son merveilleux regard, mais je pouvais toujours aobrserver son doux visage. De toute façon, je savais parfaitement que je finirais par tomber endormit à mon tour. Avec le bip sonore qui résonne dans la pièce, ça finit par vous engourdir le cerveau. Mais bon, du moment que je suis toujours là auprès de lui à son réveil, je crois pas que ça changera grand chose.

Je laissais mon pouce caresser doucement l'intérieur de sa main avant d'approcher doucement la chaise un peu plus près du lit. Je posais ensuite légèrement ma tête contre le lit, laissant de cette façon mon regard dériver sur le beau visage de cet ange qui dormait. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je fermais les yeux en soupirant doucement d'aise.

Lorsque je rouvris les yeux, je fus d'abord surpris de n'avoir aucun souvenir des rêves qui avaient peuplé mon sommeil. J'avais rêvé, oui, c'était certain mais rien d'assez traumatisant pour que je m'en rappelle. Dans un sens, je préférais.
La deuxième chose que je remarquai était que la chambre était plongée dans la pénombre, et en regardant par la fenêtre, dont les rideaux n'étaient pas fermés, je vis qu'il faisait nuit, et probablement depuis plusieurs heures à en juger la couleur encre de la voute céleste.
Et enfin, dernière chose, la pression sur ma main était presque inexistante, je baissai donc les yeux et retirai lentement ma main de celle de Ryo. Un sourire attendrit se posa sur mes lèvres, il dormait. C'était la deuxième fois que j'avais la chance de le contempler ainsi.
Je détournai les yeux sur mon poignet où était accroché la perfusion, je m'aperçus qu'une goutte de sang avait roulé le long de mon bras, j'avais sûrement du bouger dans mon sommeil, ce qui ne m'étonnait qu'à moité... Je soupirai et reportai ma totale attention sur mon amour endormi et ma main passa tout doucement dans ses cheveux, je ne voulais pas le réveiller.

Pour une fois, je dois avouer que mon sommeil était tout à fait merveilleux. Peut-être était-ce dû à la proximité de Yûya, ou peut-être était-ce parce que j'avais réellement besoin de sommeil après toute ces émotions. Quoi qu'il en soit, ça faisait le plus grand bien. Mais je finis tout de même par ouvrir les yeux en sentant une faible caresse dans mes cheveux. Je m'aperçut alors que Yûya était déjà réveiller. Je relevais doucement la tête en souriant.

- Tu es réveiller depuis longtemps ?

Je jetais un regard autour de moi pour m'apercevoir qu'il faisait déjà nuit à l'extérieur. On avait dormit longtemps alors. Je reportais mon attention sur Yûya sans cesser de sourire. Je lâchais doucement sa main, m'étirant longuement avant de reperendre celle-ci.

- C'est bien de se reposer, mais je dois avouer que c'était pas la meilleure position que j'ai connu.

Ryo finit par s'éveiller et il releva la tête en souriant. Il était vraiment trognon au réveil.

- Tu es réveillé depuis longtemps ?

Je le regardai achever sa phase de réveil en souriant.

- Une petite demi-heure je crois...

Il renoua nos mains après s'être étiré, je pressai la sienne doucement.

- C'est bien de se reposer, mais je dois avouer que c'était pas la meilleure position que j'ai connu.

Un petit sourire amusé prit place sur mes lèvres, oui en effet ça n'avait pas du être très confortable.

- La prochaine fois tu n'auras qu'à dormir avec moi ^^

J'avais conscience de la légère teinte rouge qui devait s'étaler sur mes joues, mais vu l'obscurité de la chambre, il ne s'en rendrait sûrement pas compte. Et puis, personnellement je ne demanderais que ça de dormir dans ses bras, blottis tout contre lui.