Sauver Yûya [ PV Yûya, Ryo ]

Je jetais un regard autour de moi pour apercevoir une chaise place un peu plus loin dans la pièce. Je lâchais doucement la main de Yûya afin d'approcher celle-ci. J'y pris place avant de reprendre sa main pour la serrer dans la mienne. Je la portais à mes lèvres et déposais un léger baiser sur celle-ci. Pourquoi fallait-il que ça lui soit arrivé à lui ? Je lui avais pourtant dit d'être prudent. Alors pourquoi avait-il fallut qu'il se blesse ? Mais ce qui me posais problème, c'était de savoir comment il s'était blessé. Jun avait complètement omis de me transmettre cette information. Et maintenant, je ne cessais de me creuser la tête pour trouver la solution à ce problème. Pourtant, rien ne venait à mon esprit.

Il lâcha ma main et le sol craqua sous moi. Je me retrouvai à nouveau flottant entre deux états. Je fermai les yeux alors que la chaleur revenait sur ma main. Je ne voulais pas voir ce qui allait se produire maintenant. Peut-être allais-je me réveiller? Ou pas... peut-être même l'inverse et ça m'effrayait.
Je plaquai mes mains sur mon visage alors que je me retrouvais projeté dans les pires moments de ma vie. Je sentis mon coeur prendre une allure démesurée, ainsi que ma respiration. Je revivais mes frayeurs et mes douleurs du lycée... me retrouvant dans les bras d'Hiroshi à nouveau.

Alors que j'allais déposer un nouveau baiser sur sa main, le signale sonore de la machine se fit beaucoup plus fréquent. Pourquoi est-ce que son coeur battait si vite en ce moment ? Ce n'était sûrement pas normal tout ça. Et de plus, la machine qui alimentait sa respiration avait elle aussi accéléré la cadence. Je me levais de ma chaise encore plus inquiet que je ne l'était déjà. Je sais bien que je ne peux pas l'aider à sortir de ce sommeil, mais je peux toujours tenter de la rassurer. Je me penchais doucement, laissant mes lèvres s'approcher de son oreille.

- Chut mon ange, ça va aller. Tu dois te calmer à présent. Ce n'est rien du tout, tout va parfaitement bien.

Je sais pas si ça pourra vraiment l'aider, mais j'aurais tout de même essayer quelque chose. Je posais mon regard sur son doux visage avant de laisser ma main libre venir caresser légèrement sa joue.

Je sentis un souffle dans mon cou et je me figeai.

- Chut mon ange, ça va aller. Tu dois te calmer à présent. Ce n'est rien du tout, tout va parfaitement bien.

C'était la voix de Ryo mais... mais Hiroshi était toujours là. J'étais à son appartement, dans le couloir qui menait à la chambre. Tout était si net, comment pouvais-je me souvenir de tous ces détails? C'était à un point tel que je me demandais si c'était vraiment une illusion.
Ses mains se crispèrent autour de ma gorge, comme il l'avait si souvent fait. Je me surpris à le supplier de me lâcher mais il n'écouta pas, il n'écoutait jamais.

Comment réussir à le réveiller ? Ça me faisait mal de le voir dans un tel état. De ne pouvori rien faire pour lui. Je voudrais tant être à sa place dans ce lit, souffrir à sa place. Mais je suis impuissantdevant tout ça. Je ne peux rien faire, seulement attendre. Attendre qu'il daigne enfin vouloir ouvrir les yeux. Mais l'attente était tellement angoissante en ce moment.

- Je t'en prie Yûya, tu dois te réveiller.

Une nouvelle larme roula sur ma joue, mais cette fois, je la laissais faire, trop impuissant pour tenter de l'effacer.

- Je voudrais tant que tu ouvre les yeux pour que je puisse revoir ton beau regard.

Ma main continua de caresser doucement sa joue, alors que les larmes affluaient sans gêne sur mes joues.

- Je t'en prie Yûya, tu dois te réveiller.

Si seulement je pouvais... mais j'étais coincé ici et subissait le sadisme de mon ex petit ami. Je posai mes mains sur les siennes qui se crispaient de plus en plus. Ryo je t'en supplie aide-moi à me sortir de là...

- Je voudrais tant que tu ouvres les yeux pour que je puisse revoir ton beau regard.

Je voudrais tant pouvoir te voir... Mes suppliques envers Hiroshi n'avait d'effet que de le faire apparaitre son sourire dément qui déformait son beau visage lorsqu'il me torturait. Je suffoquais et m'écroulai sur le sol du couloir alors qu'il commençait à me frapper à coups de pieds. Mes mains se crispèrent à cause de la douleur.

Une nouvelle pression de sa main se fit ressentir sur la mienne. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête en ce moment, si c'est seulement le fait que je lui parle ou bien si c'est autre chose, mais ça le fait réagir du moins. Mon regard dériva doucement sur son visage alors qu'un faible sourire prit place sur mes lèvres.

- J'ignore ce que tu vois en ce moment Yûya, amis il faut que tu sache que tout ça c'est faux. Ce n'est pas la réalité. La réalite se trouve ici avec moi. C'est pourquoi tu dois faire un effort et tenter de te réveiller.

Je me penchais de nouveau vers lui, laissant mon souffle venir caresser son oreille.

- Je t'aime Yûya, et j'ai besoin de toi ici.

La douce voix de Ryo résonnait dans ma tête. Mais j'avais beau tout essayé pour me réveiller, revivre ces moments avec Hiroshi étaient trop difficiles pour moi et ça me tétanisait. Je voulais retourner près de mon amour mais je ne savais pas comme faire.

- Je t'aime Yûya, et j'ai besoin de toi ici.

Mes larmes reprirent, je me sentais totalement impuissant et j'avais peur de ne jamais sortir et revoir son sourire.
Il m'avait sauvé de mes cauchemars et de mes peurs du passé, mais je n'avais pas le droit de passer plus de temps que ça avec lui? Ne méritais-je finalement pas d'être heureux avec lui?

Malgré tout ce que je pouvais lui dire, il n'y avait aucune façon de le voir ouvrir les yeux pour me sourire. Pourquoi est-ce que c'était si difficile de ne rien fair epour aider ceux qu'on aime ? Il pourrait exister un bouton qui nous permettrait de réveiller la personne endormit ainsi tout rentrerait dans l'ordre. Ça serait beaucoup plus facile de cette façon.Mais malheureusement, c'était loin d'être le cas et je commençais vraiment à me demander si j'aurais la chance de le voir se réveiller. Je repris place sur la chaise, serrant doucement sa main dans la mienne avant de la porter doucement contre ma poitrine. Je voudrais tant qu'il ouvre les yeux à cet instant.

Je regardai ma main qui irradiait de cette douce chaleur en encaissant les coups que Hiroshi ne cessait de me donner. Je me recroquevillai sur moi-même, je savais que je n'allais pas tarder à 'perdre conscience' comme ça s'était passé la première fois que j'avais vécu ce douloureux moment. Mais finalement, j'en souffrais moins maintenant, car à l'époque je l'aimais et qu'il me frappe transperçait mon coeur.
Mes yeux se fermèrent... puis se rouvrirent lentement alors qu'une lumière perçante flamboya mes pupilles. Les douleurs de mon poignet et de mon ventre, le bip régulier d'une machine près de moi et l'air qui entrait dans ma bouche et mon nez m'assurèrent que cette fois j'étais bel et bien réveillé...
Les larmes roulèrent alors réellement sur mes joues, je restais hébété, essayant de comprendre où j'étais et ce qui c'était passé en réalité.

Alors que je croyais sincèrement que Yûya ne déciderait pas à ouvrir les yeux maintenant, j'eus la surprise de ses paupières se soulever. Je me redressais en sentant les larmes rouler de nouveau sur mes joues.

- Tu es enfin réveiller mon ange. J'ai tellement eu peur de te perdre.

Je me penchais vers lui, déposant un baiser dans son front avant de relever la tête. Vaudrait sûrement mieux que je prévienne quelqu'un. J'appuyais sur le bouton d'urgence poser près du lit avant de reposer mon regard sur Yûya.

- Je suis tellement content que tu sois réveiller.

Je lui fis un grand sourire avant de venir caresser doucement sa joue.

Je tournai les yeux vers Ryo et vis qu'il pleurait. Mon coeur se serra.

- Tu es enfin réveiller mon ange. J'ai tellement eu peur de te perdre.

Il déposa un baiser sur mon front, je soupirai et voulu dire quelque chose mais je me rendis compte que le truc englobait toujours ma bouche et mon nez.

- Je suis tellement content que tu sois réveillé.

Il sourit et caressa ma joue. Je soulevai ma main libre qui était reliée à la perfusion et attrapai le masque pour l'enlever.

- Gomen, dis-je dans un souffle.

Je posai ma main sur la sienne en plongeant mon regard dans le sien. J'avais eu si peur de ne plus pouvoir le voir que mes larmes ne voulaient pas cesser.

- Gomen.

Je secouais docuement la tête sans cesser de sourire.

- Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien dans tout ça. C'était simplement un accident. L'important c'est que tu sois encore parmi nous.

Je lui fis un grand sourire avant de venir déposer un léger baiser sur ses lèvres. Maintenant qu'il était réveiller, l'inquiètude avait complètement disparu dans mon esprit, laissant seulement place à un grand bien être. Bien sûr je me posais toujours des questions, mais ça pouvait bien attendre. Il venait à peine de se réveiller et il était hors de question que je le bouscule maintenant. Il devait d'abord reprendre ses forces.

- Promets-moi seulement de ne plus jamais me faire peur de cette façon.

Ma main caressa doucement sa joue, effaçant du même coup les larmes qui roulaient sur ses joues.

- Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien dans tout ça. C'était simplement un accident. L'important c'est que tu sois encore parmi nous.

Mais je l'avais inquiété et j'avais promis de ne plus le faire... je m'en voulais de le faire pleurer. Il posa ses lèvres sur les miennes et je me sentais déjà aller un peu mieux.

- Promets-moi seulement de ne plus jamais me faire peur de cette façon.

Faute de pouvoir parler à nouveau, je hochai la tête en faisant un petit sourire. Il effaça doucement mes larmes. La porte de la chambre s'ouvrit et une infirmière entra et s'approcha de moi pour faire les vérifications d'usages. Maintenant que j'étais réveillé ça pouvait aller que bien. Elle ajouta un produit dans la perfusion.

- C'est un calmant pour la douleur, dit-elle simplement. Reposez-vous maintenant.

Je hochai à nouveau la tête. Comme si j'avais pas assez dormi comme ça...

Il me fit un sourire en hochant la tête à ma réplique. Du moment que je n'avais pas à revivre ces heures d'angoisses, tout irait très bien. La porte de la chambre s'ouvrit et une infirmière s emit à la tâche de vérifier si tout allait bien pour Yûya. Elle lui injecta aussi un calmant lui demandant de se reposer. Toutes pareilles les infirmière. Il venait à peine de se réveiller et voilà qu'il devait de nouveua prendre du repos. À croire qu'il n'avait pas assez dormit. Je posais mon regard sur Yûya en souriant doucement.

- Elle a raison, tu devrais te reposer. De toute façon, je ne serais pas très loin.

Fallait bien que j'aille manger aussi. Avec tout ce stress, je n'avais pas pu avaler quoi que ce soit avant de partir pour ici. Maintenant que tout rentrait dans l'ordre, mon estomac réclamait famine.

- Je vais aller manger un bout et je reviens tout de suite après.

- Elle a raison, tu devrais te reposer. De toute façon, je ne serais pas très loin.

Oh... eh bien si même Ryo voulait que je me repose je ne devais pas avoir d'autre choix que d'obéir.

- Je vais aller manger un bout et je reviens tout de suite après.

Un petit sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Lui et son estomac alors... mais au moins cela me rassurait, il devait être moins inquiet.
Mais avant qu'il ne quitte la chambre, je remontai sa main, qui était toujours dans la mienne, à mon visage pour sentir sa chaleur et je déposai un baiser sur sa peau en fermant les yeux. J'eus un léger tressaut à cause des sanglots qui avaient cessés depuis peu et je resserrai mes doigts sur les siens avant de les relâcher.

Alors que je m'apprêtàis à lâcher sa main pour quitter la chambre, Yûya la ramena vers lui pour y déposer un baiser avant de la resserrer doucement. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres avant qu'il ne lâche celle-ci. Je me penchais vers lui et déposais un baiser dans son front en souriant.

- À toute de suite mon ange.

Je me relevais et lui souriais une dernière fois avant de me diriger vers la sortie de la chambre. Une fois hors de la pièce, je m'appuyais contre le mûr en fermant les yeux avant de soupirer doucement. J'étais tellement soulagé que tout rentre dans l'ordre. Je repris mes esprits et me dirigeais vers la cafétéria. Plus vite j'aurais temriné, plus vite je serais de nouveau à ses côtés. À partir de maintenant, il était hors de question que je le laisse seul. Pas après ce qui venait de se passer aujourd'hui.

- À toute de suite mon ange.

Je souris et le regardai sortir de la chambre. Une fois que la porte fut fermée, je levai les yeux vers le plafond, rien qu'une seconde. Décidant qu'il était inintéressant, je me tournai sur le côté pour pouvoir regarder par la fenêtre. Ma main attrapa la couverture pour la remonter jusqu'à mon menton et je laissai mon regard divaguer sur le ciel bleu que je voyais.
Voilà qui était une bonne occasion d'essayer de me souvenir, je ne supportais pas de ne pas savoir ce qu'il s'était passé. Tout d'abord : qu'avais-je décidé de faire aujourd'hui...? J'aperçus le sommet d'un arbre par la fenêtre... ... ...
Mais oui! La forêt! Oh... la forêt... tout me revint en tête de façon fulgurante. J'étais tombé d'un arbre et je m'étais blessé avec l'objectif de secours qui s'était brisé sous le choc. Je soupirai doucement et fermai les yeux. Comment allais-je dire ça à Ryo? Il allait me tuer d'avoir été si imprudent. J'aurais du écouter Jun dès le début... tiens mais d'ailleurs, il était où celui-là?

Après avoir commander quelque chose de très bon à manger, je pris place à une table et commençais à manger le tout. J'ai bien hâte de connaître le fond de l'histoire. J'aurais bien aimé rencontrer le jeune homme qui s'était occupé de Yûya jusqu'ici, mais à mon arrivé, il avait complètement disparu. Peut-être que lorsque Yûya serait rétablit, on aura une chance d'aller remercier celui-ci pour toute son aide.
Je terminais de manger rapidement avant d'aller déposer mon plateau sur le comptoir. Je repris le chemin inverse jusqu'à la chambre de Yûya et frappais à la porte avant d'ouvrir celle-ci. Je fis un petit sourire à ce bel ange avant de refermer la porte pour aller le rejoindre près du lit.

- J'ai fais le plus vite possible pour venir te rejoindre rapidement.

Je lui fis un petit sourire avant de prendre place sur la chaise et de m'emparer ainsi de sa main. Je déposais un baiser sur celle-ci avant de lever les yeux sur son visage en souriant doucement.

En entendant frapper à la porte de la chambre, je me retournai et Ryo entra dans la chambre en souriant.

- J'ai fait le plus vite possible pour venir te rejoindre rapidement.

Je souris à mon tour et il vint s'asseoir sur la chaise à côté du lit en s'emparant à nouveau de ma main. Il déposa un baiser dessus avant de me regarder. Je me sentais tellement mieux maintenant qu'il était là. J'étais rassuré d'être avec lui et ce simple contact de sa main sur la mienne suffisait à me donner une impression de sécurité.

- C'est... Jun qui t'a prévenu que j'étais ici? demandai-je.

Je supposai que c'était lui mais je préférai en avoir le coeur net... quoique je ne voyais pas d'autre éventualité. Mais au point où j'en étais, rien n'était très sûr dans ma tête...

- C'est... Jun qui t'a prévenu que j'étais ici?

J'hochais doucement la tête en souriant. Je me demande même comment il a pu faire pour savoir où me retrouver. Sûrement Yûya qui lui aura dit ou quelque chose du genre. Il peut tout de même pas avoir deviner tout seul. À moins que ce soit un être surnaturel ce qui serait peu probable d'être.

- C'est du moins aisni que s'appellait le jeune homme qui m'a appeler.

Je fis un petit sourire en coin avant de resserrer doucement sa main dans la mienne.

- Est-ce que c'est lui qui était avec toi durant l'accident ?

Question idiote ! Si ça n'avait pas été le cas, ce Jun ne m'aurait pas contacter. Il n'aurait pas été au courant de l'état de Yûya non plus. Mais bon, maintenant que la question était posée, ne restait plus qu'à voir la réponse.

- C'est du moins ainsi que s'appellait le jeune homme qui m'a appelé.

Je hochai doucement la tête. Alors Jun devait être parti, sinon Ryo l'aurait vu. C'était compréhensible, il devait en avoir marre de moi je lui causé du soucis inutilement mais j'aurais aimé pouvoir le remercier.

- Est-ce que c'est lui qui était avec toi durant l'accident ?

Je baissai les yeux, penaud et honteux de ce qui était arrivé.

- Oui en fait il... il me surveillait...

Et heureusement pour moi d'ailleurs, sinon je serais certainement mort dans cette forêt après avoir agonisé pendant des heures... quoique si ça se trouve, sans lui je serais peut-être mort rien qu'en touchant le sol, mais il amortit ma chute.

- Oui en fait il... il me surveillait...

Le surveillait ? Et pourquoi ce Jun aurait-il dû le surveiller ? Qu'est-ce que Yûya pouvait bien fabriquer pour qu'il est besoin de surveillance ? Je sais bien que je ne devrai speut-être pa slui poser la quesiton maintenant, mais ma conscience travaille tellement en ce moment, que je me demande si elle ne va pas exploser à force de se creuser la tête.

- Et pourquoi te surveillait-il ?

Je me mordillais légèrement la lèvre avant de poser mon regard sur Yûya.

- Tu n'es pas obliger de répondre maintenant en fait. Tu sors à peine d'un profond sommeil. Vaudrait peut-être mieux attendre encor eun peu avant que j'ai les explications.

Je lui fis un petit sourire.

- De toute façon, j'ai confiance en toi et je suis certain que tu ne faisais absolument rien de dangereux pour provoquer cet accident.

- Et pourquoi te surveillait-il ?

J'avais attendu cette question mais je cherchai les mots qui le choqueraient, et le facheraient, le moins.

- Tu n'es pas obligé de répondre maintenant en fait. Tu sors à peine d'un profond sommeil. Vaudrait peut-être mieux attendre encore un peu avant que j'ai les explications.

Il fit un petit sourire mais je secouai la tête. Tant qu'à faire, autant le lui dire maintenant même si j'avais très peur de sa réaction.

- De toute façon, j'ai confiance en toi et je suis certain que tu ne faisais absolument rien de dangereux pour provoquer cet accident.

J'eus la méchante impression que ces mots m'écorchèrent et je retirai ma main de la sienne, affreusement gêné. Il vaudrait peut-être mieux qu'il n'ait pas confiance en moins, j'étais trop téméraire, ou stupide, pour qu'on m'accorde sa confiance j'imagine.
Mes deux mains attrapèrent le bord de la couverture, prêtes à la relever sur ma tête pour me cacher, alors que je m'efforçai de ne pas regarder Ryo.

- E-en fait... j-j-je...

Si en plus je n'arrivais pas à parler, c'était le pompon. Ma voix tremblait en plus de ça.

- J'étais en train de prendre des photos... d-dans la forêt et j... je photographiai le paysage du haut de-des arbres... en fait... c'est en voulant redescendre que je suis tombé...

Mon coeur se serra d'appréhension.

À la suite de mes paroles, il retira vivement sa main de la mienne accrochant la couvertures. Je me demande bien ce qui lui prend. Pourtant je voulais simplement lui dire qu'il n'était pas obliger de répondre maintenant. Mais bon, c'est peut-être juste le choc qui le fait réagir de cette façon.

- E-en fait... j-j-je...

Par contre, je ne suis pas certain que ce soit le choc qui le fasse parler de cette façon. Il doit sûrement y avoir autre chose.

- J'étais en train de prendre des photos... d-dans la forêt et j... je photographiai le paysage du haut de-des arbres... en fait... c'est en voulant redescendre que je suis tombé...

J'avalais chacune de ses paroles, réalisant avec stupeur ce qu'il me racontait. Et dire que je venais à peine de lui mentionner qu eje lui faisais confiance. Je comprend maintenant pouruqoi il a réagit ainsi en retirant sa main. Je détournais la tête en prenant une grande inspiration. De toute façon, ça ne servait à rien de gueuler maintenant que c'était fait.

- Tu imagine ce qui se serait produit si ce Jun n'avait pas été présent ? Tu ne serait peut-être même plus là à l'heure qu'il est.

Je posais mon regard sur Yûya en souriant faiblement.

- Mais n'empêche que tu sais parfaitement à quel point je trouve ça stupide de vouloir monter aux arbres pour prendre des photos. C'est très dangereux et c'est le genre d'accident qui se produit très souvent.